Dimanche nous sommes donc allés passer le JLPT à Kobé.
Voici un peu plus de détails sur le déroulement de notre examen. Le début de la première épreuve était à 9H45. Nous sommes donc partis d'Okayama à 7H30 car il y avait 2 changements à Kobé pour aller jusqu'à la Konan University. Le trajet n'est pas évident mais nous avons suivi une marée de visages pâles et sommes arrivés à bon port. La foule était très dense, des centaines de personnes venues troubler le calme de ce quartier résidentiel, des marchands de bento, des distributeurs de tracts divers etc.
Nous nous sommes installés dans la salle-amphi (il y en avait plusieurs rien que pour le niveau 3) et avons attendu le départ. J'étais à la dernière table tout au fond, ce qui me convient bien. Les surveillantes étaient 6-7, très sérieuses dans leur tailleur strict, limite impressionnantes, je crois que c'était fait exprès. L'examen commence à l'heure, à la minute, à la seconde précise. Les surveillantes ne parlent pas, c'est un CD (le son était très bon heureusement).
Il est expliqué qu'on ne doit pas manger, boire, discuter, ouvrir le livret, copier sur le voisin ou sortir de la salle avant la fin de l'examen sous peine de prendre un carton jaune, de même il est interdit de commencer à remplir le livret, de sortir un bouquin, de faire sonner son téléphone portable sous peine de prendre un carton rouge. Il faut alors imaginer les charmantes dames en train de lever un carton jaune ou rouge à l'énumération de chaque délit impardonnable que l'on pourrait commettre, telles des hôtesses de l'air, revêches, en train de montrer les consignes de sécurité avant décollage.
Ensuite, les fiches réponses sont distribuées, puis les sujets, puis quelqu'un passe vérifier que l'on ressemble bien à la photo qu'on a envoyée, et on doit ranger tout ce qui n'est pas crayon de papier ou gomme dans son sac (y-compris la convoc, on ne sait jamais que l'on ait copié les 300 kanjis dessus). Ensuite vient un temps d'attente extrêmement long et stressant, où tout le monde se demande "mais qu'est-ce qu'elles f…. bon sang, on attend le déluge ou quoi" (enfin moi je me disais ça). En fait c'est parce que c'est le CD qui est chronométré comme ça.
1ère étape donc, les kanjis et le vocabulaire, 35 minutes de test (pas de pendules dans la salle, n'essayez même pas de regarder la montre du voisin).
* Environ 20 kanjis donc il faut reconnaître l'écriture en hiragana parmi 4 propositions. Pas de grande surprise mais tout de même au moins 1 qui n'est pas dans la liste du niveau 3 (je ne le connaissais pas, je ne peux pas dire lequel c'est), plus les pièges classiques d'accents (par exemple j'ai choisi kinô au lieu de kino pour hier, je sais c'est impardonnable).
* Puis 15 mots en hiragana dont il faut reconnaître les kanjis. Là encore, un qui n'est pas dans la liste du niveau 3 je pense, (iké, l'étang) et des vieux pièges pourris à un trait près. Par exemple pour asa, le matin : 朝 j'ai choisi cette combinaison : 車月ou oshieru ( 教える) avec un ptit trait vertical en haut à droite au-dessus du trait horizontal au lieu d'être à coté comme ici. Je n'aime pas la typo utilisée pour le sujet, elle m'a un peu gênée.
* Ensuite 10 phrases où il faut choisir le mot manquant parmi 4 pour qu'elles aient un sens ("truc-san aime le pain 1-amusant 2-doué 3-minutieux 4-mou" j'ten ficherais du pain mou beurk) bien sur ça a l'air facile comme ça, en français, mais il faut connaître le sens de chaque mot sinon c'est impossible. * Puis 5 phrases pour lesquelles il faut retrouver parmi les 4 propositions, celle qui a le sens le plus proche. Je me souviens d'une où le mot clé était Chushi, je ne le connaissais pas, j'ai choisi au hasard (et mal après vérification). Pour une autre c'était nesshin, que je connaissais mais aucune des 4 phrases m'a paru aller (rehasard, replantade). Le tout est sur 75 points je pense (1 point pour certains exercices, , deux pour d'autres), et il est ramené à 100 points.
Nous avons alors une pause de 20 minutes environ à décomposer ainsi : 10 minutes de queue aux toilettes, 10 minutes à chercher la zone fumeur pour les fumeurs (qui finalement n'existe pas) plus 10 minutes à chercher un distributeur de boisson (parcequ'on en a pas bien sur) qui n'existe pas non plus et enfin 5 minutes pour enfourner un pain au lait bourratif. On repart, la gorge sèche, pour la deuxième partie.
(à suivre)